6 février 2015

Robert Mugabe à la tête de l’UA; Quel avenir?

 

bouba.mondoblog.org

Ça fait quelques semaines déjà et ça n’a point cessé de faire couler d’encre. Les mondoblogueurs se sont rués sur cette affaire tel des charognards sur une carcasse (mes excuses pour ces propos). Les billets ne cessèrent d’essaimer sur la plateforme. Mon billet a peut-être accusé du retard mais sur une plateforme où sur près de 600 membres, chacun voulant se prononcer sur le sujet, je ne me serais surement pas fait entendre.

A hue et à dia, certains défendaient soit l’élection du « Héros national » et d’autres la remettaient en cause. Dans un tel environnement, il était presque difficile de se faire entendre. a présent que l’accalmie siège sur la plateforme, c’est mon tour de me confondre à l’essaim pour m’exprimer.

Ce sujet brulant de l’actualité africaine fait toujours l’objet de polémique. Ce n’est plus un secret de polichinelle, le 24è sommet de l’Union Africaine ayant porté à la tête de l’institution le zimbabwéen Robert Mugabe. Ceci étant, l’organisation vient de serrer elle-même l’etau autour de son propre cou. Cette élection corrompt les idéaux de l’Union. Dans une atmosphère morose et menacée par la volonté manifeste des dirigeants à s’éterniser au pouvoir, que représente cette élection?

Pour une institution telle que l’UA, il est inconcevable qu’un dictateur de cette envergure soit à sa tête. Certes il est un  »Héros national » mais au revers de la médaille, c’est un dictateur. Principale icône de la lutte anti-coloniale et de l’indépendance de la nation Zimbabweène, il va sans dire qu’il est à la tête de l’Etat du Zimbabwé depuis 35ans. Dictateur vermine, il est à l’origine de plus de 4 millions d’exilés. À voir ces informations, il est impérieux de remettre la crédibilité de l’UA en cause.

Dictateur de son rang, quelle influence peut-il avoir sur les jeunes dirigeants, avident du pouvoir éternel? Ainsi l’UA vient, de par cette élection, compromettre les zimbabwéens étant donné qu’il était lui-même la terreur de son peuple. Sa position actuelle à la tête de l’institution ne peut que renforcer son influence négative dictatoriale. Comment et pourquoi a-t-il été élu alors qu’on se rappelle bien en 2006, que cette même institution avait écarté le président soudanais Omar El Bechir. Où est cette jurisprudence de 2006? Pourquoi n’a-t-elle pas été mise en application en 2015?
Toutes ces insuffisances viennent ternir l’image de l’UA. En dépit de toutes les sanctions qui pèsent sur lui, il parvient à occuper une fonction pareille.

Il est temps que l’Afrique prenne ses destinées en main. Il est temps que l’Afrique, de par son institution constitue une entrave à toute velléité manifeste de dictature et aux dirigeants de mauvaise foi, animés de l’esprit malsain, obscure de s’éterniser au pouvoir. On se rappelle encore du cas Compaoré, alors médiateur de la CEDEAO malgré les conditions horribles de son accession au pouvoir et son refus de céder le pouvoir qu’il aurait considéré à tort comme lui appartenant. Ces idées doivent être bannies pour une Afrique qui se veut la vitrine de la démocratie.

 

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