Ici c’est Dakar

Article : Ici c’est Dakar
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6 décembre 2015

Ici c’est Dakar

Samedi 28 novembre 2015, il sonnait dans les environs de 15h lorsque mon vol s’est posé sur le sol dakarois. Je devais rejoindre la communauté des mondoblogueurs de la saison 4 dans le cadre de la formation. Cette formation qui devait se tenir à Dakar allait durer une semaine.

Lorsque mon vol atterrit à l’aéroport international Léopold Sédar Senghor de Dakar, je ne pouvais m’empêcher d’admirer l’architecture de la ville. Je pris le soin de jeter de petits regards autour de moi. Il est immense cet aéroport par rapport à l’aéroport Cardinal Bernadin Gantin de Cotonou. Tellement observateur, je suivais la queue devant moi sans toutefois savoir ce qui m’attendais. J’étais plongé dans mes observations qu’il a fallu qu’une main vienne me toucher pour me notifier que c’était mon tour.

Aéroport international Léopold Sédar Senghor de Dakar Photo: Atman BOUBA

A Dakar, on hésite pas à saisir votre passeport

Aussitôt, l’officier de contrôle se mit à faire ses vérifications. J’apportais satisfaction à toutes ses préoccupations. Mais, sa question de savoir l’adresse à laquelle je me rendais demeure sans satisfaction. Je venais de me rendre compte que j’avais oublié l’adresse. Eh ben, mon passeport fut saisi et il m’est demandé d’aller chercher l’adresse. Waoh, je dois avouer que du coup, tout fut mélangé dans ma tête. Je venais de réaliser en cinq secondes ce que ça faisait de se voir saisir son passeport. On me livrait à une ville sans pièce d’identité. Je savais plus où mettre la tête. Arrivé à l’extérieur, j’en parle à un aborigène. Mon, frère, me dit-il, ici c’est Dakar.

Dakar, une ville particulière

Une fois mon passeport réccupéré, je sortis rejoindre la compagnie de transport. Des vendeurs ambulants de puces téléphoniques me prenaient d’assaut. ‘’Mon frère, sim Orange déjà coupée deux mille FCFA’’. Quoi? Criais-je, sidéré. Une puce à deux mille F CFA? La comparaison a été faite en cinq secondes par rapport à Cotonou où les puces sont seulement à cinq cent F CFA. Ce qui est stupéfiant, Cotonou et Dakar font patie de la même zone monétaire et pourtant, à Dakar, c’est deux fois voire même trois fois le coût à Cotonou. Et quand je suis surpris, on me répond tout simplement, ici c’est Dakar.

J’avais oublié quelques effets de toilettes, m’en procurer à Dakar a été une mission presque infernale au niveau de mon portefeuille. Deux mille francs pour ce qui se vend à cinq cent francs à Cotonou, fallait faire toute sorte de calcul avant de débourser. Ici, c’est vraiment Dakar.

La première nuit, on était tous surprise de devoir dîner ensemble dans le même “plateau’’, mais c’est comme ça que ça se passe ici. Et ici, c’est Dakar.

Le soir qu’on nous a servi des coquilletes aux crevettes, tout le monde a dormi sans dîner. C’était plus qu’une grève de faim. Mais pourquoi des coquilletes aux crevettes et sans goût? Sûrement parce qu’ici, c’est Dakar.

bouba.mondoblog.org:coquilletes-crevettes-dakar
Coquillettes aux crevettes

A Dakar, il n’y a pas de zémidjans, que des taxis. La distance parcourue à Cotonou avec un taxi qui coûterait cinq cents francs CFA, et bien en taxi à Dakar c’est trois mille francs CFA. Waoh, sortir ou ne pas sortir, c’est le dilemme de tout une semaine à Dakar. Meme les chauffeurs te répondent, ici c’est Dakar.

Taxi de Dakar Photo: Atman BOUBA
Taxi de Dakar
Photo: Atman BOUBA

Tu te fonds dans la masse populaire, et bien à première vue, tu n’es pas dakarois. Bien qu’étant une ville francophone, il est très rare de surprendre les dakarois parler Français entre eux. Le Wolof serait leur langue official croirait-on. Si tu ne parles pas wolof, et bien, tu te perds à Dakar. Au moins, j’ai appris deux mots en une semaine, c’est encourageant. Et en plus, il le fallait car ici, c’est Dakar.

En une semaine, j’ai battu mon plus grand record en matière de consommation de riz. Et oui, le riz, que dis-je, le tchiep est la base alimentaire à Dakar. Le tchiep au déjeuner, le tchiep au dîner et ce pendant une semaine. Et en plus, c’est appétissant. On y était contraint juste parce que ici, c’est Dakar.

Tchiep Photo: Atman BOUBA
Tchiep
Photo: Atman BOUBA

Les journées étaient chaudes et les soirées glaciales. La matinée, il fallait prendre des douches chaudes et mettre un pull pour sortir. Mais les après-midi, la chaleur dictait sa loi et la nuit, elle laissait place au froid. Une instabilité climatique parce que ici, c’est Dakar.

Les sorties étaient même très animées. Les soirs par exemple, on s’éclatait souvent aux rythmes de la bonne musique. Au cabaret des Mamelles, l’ambiance était top avec un concert en live des blogueurs. Même dans les night clubs, on était pas déçu de l’ambiance puisque ici, c’est Dakar.

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Les blogueurs en concert live aux Mamelles
Les blogueurs en concert live aux Mamelles

Tellement les autoroutes sont grandes et nombreuses, je me demandais pourquoi ils en construisent encore. De plus, rares sont les feux tricolores et pourtant, les carrefours et les virages sont toujours fluides. C’est normal, me dit-on, ici c’est Dakar.

Le jour du départ était mon anniversaire. Oui, je fêtais mon anniversaire ce jour, et malgré la pluie, l’avalanche des messages de souhait sur Facebook, le gâteau n’a pas pu être coupé et le Happy birthday non plus n’a retenti. Bah, ça ne surprend guère, car le gâteau est resté à Cotonou et ici, c’est Dakar.

Cependant, à partir de quelques heures, ici ne sera plus Dakar mais sera plutôt Cotonou. Toutefois, une chose est certaine, ici, c’était Dakar

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