Atman BOUBA

Bénin : Les travailleurs domestiques lancent un plaidoyer pour la ratification de la convention 189

Lundi 29 novembre 2021, le réseau national des travailleurs domestiques du Bénin (Rntd) a lancé un plaidoyer pour la ratification de la convention 189 de l’Organisation internationale du travail (Oit). Cette convention implique de meilleures conditions de travail et une protection sociale pour les travailleurs domestiques.

Je suis une travailleuse domestique, oui mais aussi un être humain !

Joëlle, ménagère

Des chiffres qui interpellent

A travers un Facebook live tenu ce lundi 29 novembre 2021, le Réseau national des travailleurs domestique du Bénin a lancé un plaidoyer pour la ratification de la convention 189 de l’Organisation internationale du travail. Selon une étude réalisée par le Réseau national des travailleurs domestiques, il ressort que sur 300 travailleurs domestiques au Bénin, 78 % n’ont pas de jour de repos hebdomadaire, 97% ne disposent que de contrat verbal, 96 % ont un salaire inférieur au smig (40.000 fcfa), 92 % travaillent au-delà de 8 heures par jours sans payement d’heures supplémentaires et 99 % de ces travailleurs ne sont pas affiliés à la Caisse nationale de sécurité sociale. Ces arguments constituent autant de facteurs révélant les conditions indécentes du travail domestique au Bénin ainsi que le mauvais traitement des travailleurs domestiques béninois. Ces différents facteurs révèlent également les divers cas de violation des droits humains et des droits fondamentaux au travail de ces citoyens béninois. Face à cette situation, le Rntd en partenariat avec la fondation Friedrich-Ebert s’engage dans une campagne pour la ratification de la convention 189 par le Bénin.

A travers cette campagne qui se tient au cours des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, le réseau met un accent particulier sur les travailleuses domestiques qui affirment subir des violences de tout genre sur leurs lieux de travail.

Par cette ratification, le réseau espère améliorer les conditions de travail des travailleurs et travailleuses domestiques au Bénin. Ainsi, ces différents travailleurs pourront bénéficier d’un salaire supérieur ou égal au smig, d’une couverture sociale, d’heures de travail régularisées et d’une protection contre les violences qu’ils pourraient subir. Cette ratification offrira également une sécurité à l’employeur qui, autrefois, embauchait des inconnus, lesquels disparaissaient avec ses biens précieux.

Pour la réussite de cette opération, le réseau, par la voix de sa présidente Pierrette Vidégla, invite à contribuer à cette campagne à travers la signature de la pétition

Marielle Ahouanyè


Journée mondiale de l’alimentation 2019 : Hunger free world agit avec les journalistes pour une alimentation saine et durable

Ce mercredi 16 octobre 2019 s’est tenue la 39è édition de la journée mondiale de l’alimentation. Pour une alimentation saine, équilibrée et durable, Hunger free world implique les journalistes et professionnels des médias à travers un atelier au chant d’oiseau de Cotonou pour une alimentation saine, équilibrée et durable.

Agir pour l’avenir, une alimentation saine pour un monde-faim zéro, c’est le thème de cette 39è édition de la journée mondiale de l’alimentation. Et pour une alimentation saine équilibrée et durable, Hunger free world Bénin a décidé d’agir avec les journalistes. Ainsi, réunis dans l’après-midi de ce mercredi 16 octobre 2019, les journalistes ont été outillés sur le droit à l’alimentation saine, équilibrée et durable, la promotion de l’agroécologie, et la sécurité sanitaire des aliments.

Pour la représentante nationale de l’organisation japonaise Fatoumata Batoko Zossou, atteindre l’objectif faim zéro ne revient pas juste à donner à manger aux enfants, cela va bien au-delà et s’étend à nourrir les populations et protéger la planète.

Journée mondiale de l’alimentation: Des journalistes pour une synergie d’action

Selon les statistiques de l’organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 672 millions d’adultes et 124 millions d’enfants de 5 à 19 ans sont obèses, 40 millions d’enfants de 5 ans sont en surpoids et plus de 800 millions de personnes souffrent de la faim. Ces chiffres liés à une mauvaise alimentation son préoccupants. C’est par ailleurs la principale raison pour laquelle Hunger free world invite les journalistes et hommes des médias pour une vision commune à être des acteurs d’éveil et de vulgarisation des textes et résolutions ratifiés par le Bénin quant à l’atteinte des Objectifs pour le développement durable notamment l’ODD 2 faim zéro pour l’horizon 2030. L’organisation japonaise n’a pas manqué d’interpellé le gouvernement béninois à jouer sa partition en facilitant l’accès aux terres agricoles aux populations à travers l’agence nationale du domaine et du foncier.


Journée mondiale des sourds 2019 : une célébration réussie pour Douriyath DANSOU

La semaine du 23 au 28 septembre est consacrée à la langue des signes. Cette célébration est couronnée par la journée mondiale des sourds le 28 septembre 2019. Cette année, Douriyath Dansou a initié une série d’activités pour renforcer les capacités des jeunes élèves sourds du CPA des sourds-muets d’Akogbato.

Reconnue en 1959 par les Nations Unies, la journée mondiale des sourds est une initiative qui a vu le jour afin de faire découvrir la culture sourde et la langue des signes.

En Afrique, les sourds sont confrontés à d’énormes défis liés à leur intégration socio-professionnelle. Chez nous au Bénin, la surdité est même liée à une malédiction divine sur les parents. Cette ignorance suscite la honte chez certains parents d’enfants sourds qui vont même parfois jusqu’à éviter d’exposer leurs enfants. La surdité n’est ni une punition ni une malédiction divine. Tout comme vous et nous, les sourds sont des humains et doivent être aussi considérés comme citoyens à part entière a déclaré Douriyath Dansou.

JMS 2019: un satisfecit pour Douriyath Dansou

En cette journée mondiale des sourds, l’Ensemble Artistique et Culturel Aza a célébré cette édition 2019 avec les sourds du collège professionnel et d’apprentissage des sourds-muets d’Akogbato. Dans la semaine du 23 au 28 septembre 2019, semaine dédiée à la langue des signes, une campagne digitale a été lancée sur différents supports afin de sensibiliser sur la surdité et l’insertion socio-professionnelle des sourds.

Ces derniers ont par ailleurs pris part à une séance d’orientation sur les opportunités des jeunes disponibles à l’ambassade des USA près le Bénin et ont adhéré à la bibliothèque Kennedy King.

Pour célébrer la journée mondiale des sourds, l’ensemble artistique et culturel a initié une série d’ateliers sur la protection de l’environnement avec Anas Seko de Pression Ecologique, la motivation personnelle avec Alex Balogun, le leadership avec Barkatou Sabi Boun, l’hygiène corporelle et menstruelle avec le médecin Isaac Houngnigbe et Franz Okey qui a insisté sur les aptitudes citoyennes à adopter malgré sa surdité. Une séance riche en échanges et interprétée en langues des signes avec brio par Carène Noukonnou.

Sylvanus Lalèyè, directeur du CPA des sourds-muets d’Akogbato n’a pas manqué d’exprimer sa reconnaissance à l’équipe pour le choix porté sur son centre. Pour lui, cette célébration est un satisfécit total.

Les sourds sont des humains avec des facteurs et potentiels très développés. Ils ont besoin de s’intégrer dans la société et ont les mêmes droits que nous, conclu Douriyath Dansou très satisfaite de cette réussite.


Trois innovations numériques pour révolutionner la gestion des avocats

Les avocats béninois disposent désormais depuis ce jeudi 12 septembre d’outils numériques qui révolutionnent leurs habitudes. BaroStrat, E-avocat et Baromaître sont trois innovations électroniques qui vienne révolutionner la gestion des avocats au barreau du Bénin.

A l’ère du numérique où nous sommes et avec l’évolution de la e-administation au Bénin, la profession de l’avocat se doit d’être aussi redynamisée. Les difficultés liées à la gestion du dossier pour les avocats perdus dans leurs paperasses a conduit à la conception de solutions électroniques BaroStrat, E-avocat et Baromaître.

E-avocat, Baromaître, BaroStrat: un soulagement pour les avocats

E-avocat est une plateforme web qui permet à chaque avocat de gérer les dossiers de ses clients. Cette plateforme permet aux avocats de mieux gérer leur portefeuille clientèle ainsi que leurs dossiers juridiques. Les clients pourront désormais suivre l’état d’avancement de leurs dossiers en justice, les litiges et autres sans toutefois avoir besoin de se déplacer vers un quelconque cabinet. Cela étant, c’est un véritable soulagement pour les avocats et les clients souvent contraints entre les engagements et les disponibilités des uns et des autres.

Baromaître, conçu par IrokoLab est une application mobile de type réseau social qui offre des services de communication et de discussion instantanée entre avocats africains. En plus d’être un outil de référence aux services des avocats, Baromaître est un outil capable d’aider ces derniers à bâtir une confraternité solide, une intégration professionnelle réelle et une justice efficace en Afrique.

Quant à BaroStrat, bien qu’étant aussi une application de discussion instantanée entre avocats, accorde la possibilité aux avocats d’aménager et de planifier leurs agendas et leurs rendez-vous. L’innovation avec cette application, c’est qu’elle dispose d’une bibliothèque juridique numérique dont les lois, et des supports de formation qui permet aux avocats de disposer de toutes les ressources nécessaires et indispensables à leur profession.


Des législatives inclusives pour la démocratie béninoise

Vingt-neuf ans après son instauration avec la Conférence des forces vives de la Nation, la démocratie béninoise est sous la menace pesante d’un coup d’Etat constitutionnel.

Le Nouveau départ : une rupture avec la démocratie

Installé suite à la présidentielle de mars 2016, le régime du nouveau départ* ne cesse de révéler son mépris à l’égard de la démocratie béninoise, jusque-là modèle dans la sous-région.
En février 1990, la Conférence des forces vives de la Nation jetait les bases du renouveau démocratique avec pour fondements le pluralisme politique, la liberté d’expression, le droit de manifestation et de revendication, etc. Mais, 29 ans après, les acquis de cette historique conférence s’érodent sous le joug du nouveau départ. De la restriction de la liberté d’expression, des manifestations en passant par le retrait du droit de grève, et l’absence de l’opposition aux législatives de 2019, la démocratie béninoise s’étouffe.
Le droit de vote, le multipartisme intégral, le pluralisme démocratique et les élections libres et démocratiques sont des éléments indissociables dans une démocratie. Cependant, le régime du nouveau départ s’obstine à tenir les élections législatives de 2019 sans l’opposition. Assurer la bonne marche du processus démocratique ainsi que la sauvegarde de ses acquis dans un désert de compétences (pour citer le chef de l’état), le régime de la rupture rompt la tradition démocratique avec des élections législatives monocolores. Depuis son avènement, il s’agit des premières élections à l’ère du nouveau départ lesquelles rompent avec la démocratie.
En effet, seuls deux partis politiques tous les deux de la mouvance ont vu leurs dossiers de candidatures validés par la Commission électorale. Les partis de l’opposition ont quant à eux vu leur dossier de candidature rejeté soit pour défaut de document manquants soit pour défaut certificat de conformité. Il faut souligner qu’en plein processus électoral, la Cour s’est substituée au législateur en instaurant la présentation d’un certificat de conformité aux partis politiques. Pourtant, ce certificat est absent dans la loi n°2018-31 du 9 octobre 2018 portant code électoral en République du Bénin ainsi que dans la loi n°2018-23 du 17 septembre 2018 portant charte des partis politiques en République du Bénin préalablement voté par le législateur et certifié conforme à la constitution par la Cour constitutionnelle elle-même et dont les décisions sont sans recours.
Dans cette situation, le président n’a manifesté aucune volonté politique pour permettre aux partis de l’opposition de se présenter en vue de l’organisation d’élections inclusives. Lors de sa sortie médiatique du 11 avril 2019, il a confié que prendre une ordonnance en vue de modifier le processus électoral serait un coup d’Etat contre la démocratie béninoise. Sauf que ce coup d’Etat contre la démocratie de notre pays est en cours depuis l’avènement du nouveau départ et ces élections législatives de 2019 n’en sont qu’une révélation.

Ce qui se joue en ce moment, c’est le destin de notre pays.


La situation que traverse notre cher pays le Bénin ne saurait laisser quiconque dans l’indifférence. Ceci va bien au-delà de l’intérêt personnel. Il est question de l’intérêt supérieur de la Nation et des acquis démocratiques chèrement acquis par nos parents à la Conférence des forces vives de la Nation de février 1990. Ces acquis démocratiques qui constituent aujourd’hui le fondement de notre démocratie sont mis à rude épreuve. Pour la première fois à l’ère du Renouveau démocratique, le Bénin est sous la menace pesante d’un holdup up électoral avec l’absence des partis de l’opposition aux législatives de 2019. Pouvoir au peuple est un principe fondamental de la démocratie qui ne doit en aucun cas être remis en cause. Mais aller à des élections législatives sans les partis politiques de l’opposition c’est aller à la ruine de notre démocratie.
Essayons de réaliser à quel point c’est dangereux pour nous citoyens, jeunes et pour le Bénin que le régime au pouvoir ait la majorité absolue des députés au parlement. Toutes les lois, toutes les décisions passeront désormais sans aucune inquiétude et le peuple aura perdu son droit à la parole et donc sa légitimité.
#PourLaDemocratieBeninoise, il nous faut des législatives inclusives.

*Slogan de l’actuel président béninois, Patrice Talon.

Édit : les élections législatives béninoises ont bien eu lieu dimanche 28 avril, malgré un fort taux d’abstention. Depuis, l’opposition demande l’arrêt du processus électoral


Voici pourquoi le Bénin ne va jamais à la coupe du monde de football

Depuis le 14 juin 2018, le monde entier vibre au rythme de la coupe du monde de football qui se tient en Russie. A cette grande messe du football qui réunit les nations, le Bénin n’a jamais pu réussir à se présenter à une phase finale. Aujourd’hui, nous vous présentons la véritable raison qui justifie l’absence du Bénin à la coupe du monde de football.

Créée en 1928 sous l’impulsion du président de la FIFA d’alors Jules Rimet, la Coupe du monde de football est la grande messe du football mondial qui se tient tous les quatre ans. Depuis sa création, le Bénin n’a jamais pu réussir à se présenter à une phase finale de cette grande messe du football.

Écusson de la fédération béninoise de football

La raison de cette brillante absence est apportée par un twitto béninois connu sous le nom de Fadil Romxi et très réputé pour son humour légendaire.

Dans notre tradition, un chef ne se déplace pas

Avec un sens de l’humour qui lui est propre, Fadil Romxi répondait à un twitto qui demandait pourquoi le Bénin ne participait jamais à la coupe du monde de football. Dans notre tradition, un chef ne se déplace pas. C’est la réponse que lui a servi Fadil avant de poursuivre qu’on attend donc que la coupe du monde vienne au Bénin. Ce tweet qui enregistre déjà les 1K de retweet a connu l’adhésion de plusieurs internautes béninois qui n’ont pas manqué de saluer la réplique. Pour certains, ce tweet mérite un Oscar.


#Boncitoyen229: La jeunesse de Porto-Novo édifiée sur la citoyenneté numérique

Du 28 au 30 mars 2018, l’initiative Voix et actions citoyennes a édifié la jeunesse de Porto-Novo sur la participation citoyenne à l’ère du numérique. Cette session qui entre dans le cadre de l’initiative #Boncitoyen229 a jeté les bases d’une série d’autres sessions qui se tiendront notamment à Bohicon et à Parakou. Osé Coliko, coordonnateur de l’initiative expose le bien-fondé de ce programme et ses perspectives.

#Boncitoyen229: une initiative pour promouvoir la participation citoyenne à l’ère du numérique

Portée par Voix et actions citoyennes avec l’appui du fonds de soutien aux initiatives de redevabilité lancé par la maison de la société civile et la coopération suisse, l’initiative #Boncitoyen229 a vu le jour suite à deux constats. Pour Osé Coliko coordonnateur de Voix et actions citoyennes, le premier constat est parti du déficit d’information sur les notions et les thématiques de participation citoyenne, de redevabilité et de citoyenneté. En effet, au Bénin, ces thématiques qui sont en vogue de nos jours sont encore peu connu de la jeunesse.

Le second constat porte sur l’utilisation irrationnelle des réseaux sociaux. Beaucoup de jeunes ignorent en effet les opportunités qu’offrent les réseaux sociaux de nos jours surtout dans un environnement purement digital. Sur la toile, il n’est pas rare de voir les jeunes faire usage des réseaux sociaux pour de la diffamation, des invectives et surtout pour manipuler l’information. Les réseaux sociaux sont de puissants outils d’expressions dont la mauvaise utilisation pourrait s’avérer catastrophique pour une démocratie. C’est donc dans la perspective d’inculquer une meilleure utilisation des réseaux sociaux, plus précisément du numérique pour garantir une participation citoyenne et une démocratie participative effectives au Bénin que Voix et actions citoyennes a initié le projet #BonCitoyen229. Cette initiative qui vise à renforcer les capacités des jeunes béninois à mener de façon efficace et efficiente des actions citoyennes à travers le numérique a jeté les bases d’une série d’activité allant dans ce sens. La première qui s’est tenue à Porto-Novo du 28 au 30 mai 2018 a connu la présence effective des 32 participants qui au sortir de la session se sont retrouvés requinqués.

 

Les retombées de cette première session de Porto-Novo

Du 18 au 30 mai 2018, 32 jeunes de Porto-Novo ont été édifiés sur les principes de la citoyenneté, la participation citoyenne dans un environnement numérique et sur la redevabilité. L’initiative a par ailleurs contribué à renforcer leurs compétences sur l’utilisation rationnelle des réseaux sociaux, les techniques de montage et de réalisation vidéo sur mobile.

Photo de famille des participants à la formation #Boncitoyen229 de Porto-Novo. © Voix et actions citoyennes

Constitués en des groupes, les participants ont réfléchi sur des initiatives citoyennes réalistes et réalisables. Ainsi, dans cette pléthore d’idées et d’initiatives, il urge de souligner les trois avec un fort impact.

La première initiative consiste à mettre en place une plateforme web didactique spécifique aux thématiques de citoyenneté, de participation citoyenne et de redevabilité accessible aux jeunes.

La deuxième porte sur la mise en place d’une plateforme de propositions. Cette dernière servira de plateforme participative où la jeunesse aura à faire des propositions pour le développement effectif de leur commune.

La troisième quant à elle, vise à restituer les acquis de cette session auprès d’autres jeunes de la commune. L’idée de dupliquer cette session auprès d’autres jeunes de leurs communes constituent pour les participants leur façon de promouvoir la participation citoyenne.

Au sortir de cette session, les participants n’ont pas manqué de saluer l’initiative. C’est le cas de Olivia Hounhoui qui s’extasie de disposer désormais de toutes les ressources en matières de citoyenneté numérique et de pouvoir animer son compte Twitter. Parallèlement à Olivia, Armel Da Cruz s’engage à devenir un relai pour initier d’autres jeunes à la citoyenneté numérique.

 

Osé Coliko présente l’initiative #BonCitoyen229


#codeenfant229 : une campagne pour vulgariser le code de l’enfant au Bénin

Adoptée le 23 janvier 2015, la loi portant code de l’enfant au Bénin a pour objet la désignation, la protection et les droits de l’enfant. Ce code qui a le mérite de rassembler toutes les dispositions légales sur les droits de l’enfant est malheureusement méconnu des populations. C’est donc pour corriger le tir que Esther Djossa, administratrice d’action sociale et culturelle, et Emmanuel Odilon Koukoubou ont initié la campagne #codeenfant229 pour vulgariser le code l’enfant au Bénin.

Le code de l’enfant: quel état des lieux sur son application?

Le code de l’enfant garantit le droit de l’enfant à l’éducation ainsi que la gratuité des enseignements maternel et primaire. Bien que le Bénin se soit doté d’un code sur la protection de l’enfant, il n’est pas rare d’en rencontrer qui, au lieu d’être à l’école, abondent les marchés, les rues et les centres d’apprentissage. En effet, selon ce code, tout enfant a droit à l’éducation et à la scolarisation. Mais en dépit de ces dispositions, certains parents continuent toujours d’évoquer la pauvreté comme prétexte pour ne pas scolariser leurs enfants, a confié Esther Djossa.

Sur son compte Facebook, elle dresse un état des lieux sur l’application du code de l’enfant adopté depuis janvier 2015.

Aujourd’hui ont peut dire que l’Etat béninois a fait des efforts en rendant gratuite l’école maternelle et primaire, toutefois, il reste des efforts de suivi en ce qui concerne l’inscription effective des enfants. Il n’y a pas un mécanisme de suivi rigoureux des familles pour savoir si tous les parents inscrivent ou non leurs enfants à l’école. l’Etat à travers ces institutions, doit trouver un moyen d’obliger les parents à envoyer leurs enfants à l’école puisqu’Il est le  »garant » de l’éducation.

Par ailleurs, ce reportage réalisé par la web tv Etele illustre aussi bien l’état des lieux du code de l’enfant au Bénin.

#codeenfant229 : prélude d’une série de campagne de vulgarisation en langues locales

La vulgarisation du code de l’enfant est une série d’activité qui consiste à publier chaque jour sur les réseaux sociaux un article de ce code à travers #codeenfant229. Conscients que les principales cibles et acteurs de cette violation sont les populations des milieux rurales coupées d’Internet et des réseaux sociaux, les initiateurs espèrent commencer par les internautes car beaucoup ignorent, selon eux, les dispositions du code de l’enfant.

Les réseaux sociaux sont de puissants moyens de communication et les initiateurs espèrent donc en profiter pour atteindre un nombre important d’internautes.

 

Pour Esther Djossa, cette campagne entre dans le cadre de son projet pour le Young african leaders initiative (Yali) et qui consiste à vulgariser les différentes lois au Bénin en langues nationales. Ainsi, un appel à contribution est lancé pour la traduction du code de l’enfant dans les langues nationales afin de faire de cette campagne une réussite.

 


Fjcaddl 2017 : La commune d’Avrankou a édifié sa jeunesse sur les principes de la décentralisation et le développement local

Au lendemain de la Conférence des forces vives de la Nation, du 28 février 1990, l’Etat béninois a amorcé son processus de décentralisation. L’un des principes de ce processus est la participation des citoyens à la gestion de leur localité. Malheureusement, cette participation n’est pas effective. C’est donc pour corriger le tir que la commune d’Avrankou a initié le forum des jeunes de la commune sur la décentralisation et le développement local (#fjcaddl2017) dont la première édition s’est tenue ce samedi 16 décembre 2017 à l’hôtel de ville.

Une première dans la commune d’Avrankou

Ce samedi 16 décembre 2017, une cinquantaine de jeunes ressortissants d’Avrankou se sont réunis autour des autorités de la commune pour traiter de la participation des jeunes à la gestion de leur localité. En effet, avec l’appui de la Coopération bénino-allemande et l’Union européenne, la commune d’Avrankou a tenu le pari de réunir la jeunesse autour d’un forum, le #Fjcaddl2017 afin de l’édifier d’une part sur la notion de décentralisation et d’autre part lui présenter le bilan et son plan de développement. Pour une première fois dans la commune d’Avrakou, les autorités communales ont discuté à bâtons rompus avec la jeunesse sur ce qui pouvait être leur rôle dans le processus de développement de la commune.

Ainsi, le Forum jeunes qui a pour ambition d’initier la jeunesse à la décentralisation et à la gouvernance des travaux locale a suscité l’engouement de la jeunesse. Ainsi, à travers le #Fjcaddl2017, les autorités communales ont jeté les bases de la participation citoyenne dans la commune d’Avrankou.

Des recommandations consignées dans une feuille de route

A la fin des échanges avec les élus locaux, la jeunesse a formulé des recommandations pour améliorer sa participation à la gouvernance locale dans la commune d’Avrankou et surtout pour son épanouissement. Ces recommandations sont inscrites dans une feuille de route et entreront en exécution dès 2018. Au nombre des recommandations formulées par la jeunesse, les principales sont entre autres la mise à disposition d’une plateforme d’expression et d’échanges entre la jeunesse et les autorités communales, la mise en place d’un espace publique équipé d’une connexion wifi, la formation de la jeunesse d’Avrankou aux outils du numérique. En tout, la jeunesse d’Avrankou à travers le #Fjcaddl2017 s’est senti impliquée pour une première fois dans la gestion de sa commune. Chacun à son niveau et selon ses compétences a décidé de contribuer au développement de sa commune. Par ailleurs, la commune a fait des progrès notamment sa présence digitale. En effet, il faut souligner la commune d’Avrankou est bien présente sur le digital à travers les réseaux sociaux Facebook et Twitter. Néanmoins, la mise en ligne d’un site web à travers lequel les autorités seront appelées à rendre des comptes à la jeunesse a été également au cœur des échanges.

La réussite de cette première édition du #Fjcaddl2017 a enchanté les autorités de la commune d’Avrankou qui ont pris l’engagement en rassurant la tenue des autres éditions chaque mois de décembre.

Toutefois, en dépit des satisfactions et des attentes comblées par cette première édition du Forum jeunes de la commune d’Avrankou sur la décentralisation et le développement local, la jeunesse espère que la feuille de route entrera effectivement en exécution en 2018.

 

 


Ecran Bénin : le blog qui veut redonner le goût du cinéma aux béninois

Lorsque l’enfant parût, le cercle de la famille l’accueillit à grands cris. Ce mardi 31 octobre 2017, c’est avec des tweets et des publications sur les réseaux sociaux que la blogosphère béninoise a accueilli le nouveau né, Ecran Benin.

Le cinéma béninois et africain vu depuis le Bénin ou vu par une béninoise est l’initiative de Cornélia Glèlè, une jeune béninoise dynamique, passionnée du cinéma et de la réalisation.
Cornélia a répondu à mes questions, elle raconte ses motivations, le pourquoi d’une telle initiative.

Pourquoi un blog focus cinéma ?

J’ai décidé de lancer un blog cinéma pour deux raisons : la première c’est parce-que j’ai fait des études de journalisme que j’ai combiné à la réalisation documentaire. Je cherchais donc un moyen de fusionner mes deux formations et le blogging est ce que je j’ai trouvé de mieux.

La seconde raison repose sur le fait qu’ici au Bénin, beaucoup de personnes travaillent et gagnent même des prix à l’extérieur mais par faute de communication ils sont sous les boisseaux. Donc j’avais envie de montrer leur talent au monde.

Cornélia Glèlè, initiatrice de ecranbenin.net

En quoi consiste l’initiative ?

Sur ce blog, je parlerai du cinéma africain avec un focus sur le cinéma béninois. J’évoquerai aussi l’actualité du cinéma : les derniers films, les événements cinéma, je ferai connaître les métiers du cinéma et tous ces hommes et femmes qui travaillent pour donner un nom au cinéma béninois et africain.

Alors, quel est l’état des lieux du cinéma béninois ?

Le cinéma béninois en est encore à l’étape embryonnaire. Il y a des réalisateurs qui sont formés et qui ont de belles idées, mais ils sont confrontés à différents problèmes. Trois obstacles  ont été identifiés : le premier porte sur les acteurs de bonnes factures, il n’y a pas beaucoup de pro au Bénin. Le second porte sur le financement des films. Quant au troisième, il consiste en sa distribution. Le Bénin n’a pas de salle de cinéma et les télévisions ne consomment pas vraiment les films produits ici, donc difficile de vendre un film dans un tel environnement ! Toutefois, certains réalisateurs arrivent à se tirer d’affaire et à proposer leurs films dans différents festivals et aux chaines de télévision étrangères.

Comment Ecran Bénin pense-t-il corriger le tir ?

Mon blog a deux cibles : le citoyen lambda et les réalisateurs. Pour ce qui concerne la première cible, je veux leur redonner le goût du cinéma à travers mes articles. Je vais partager mes coups de cœur et recenser les bons plans ciné pour eux. Pour les cinéastes je veux les faire découvrir au grand public à travers des interviews. Pour aller plus loin, je les aiderai à trouver des festivals auxquels ils pourront participer afin de défendre nos couleurs nationales hors du Bénin.

Désormais, la blogosphère béninoise peut se vanter de disposer d’un blog cinéma et ceci grâce à Cornélia Glèlè.
Pour commencer, Cornélia nous embarque dans les salles obscures avec une liste de salles de cinéma à Cotonou !