Atman BOUBA

A quoi sert, au juste, la mairie de Cotonou?

Cotonou, la capitale économique du Bénin, est sa ville phare. Elle abrite les sièges de nombreuses institutions de la République tels que les ministères, la présidence, le PAC, pour ne citer que ceux là. C’est elle qui abrite également le marché Dantokpa, réputé pour être le plus grand marché de la zone UEMOA. L’autorité communale est la mairie de Cotonou avec, pour maire, Nicephore D. SOGLO. Ce dernier a pour premier adjoint son propre fils Lehady SOGLO.

Et bien depuis 2003, cette famille siège sur le trône municipal. Elle considère à tort qu’il lui appartient. Mais, en réalité, à quoi sert la mairie de Cotonou? Travaille-t-elle pour nous ou pour la famille municipale? Là est la question.

La ville phare du Bénin est confrontée à de nombreuses intempéries. Ces dernières sont d’ordre naturel et anthropique. Les intempéries, cela arrive à toutes les villes. Mais leur capacité à y faire face et à les juguler permet de mesurer sa force. Ceci étant, quelle est la capacité de la mairie de Cotonou?
Chaque année, Cotonou est sujette à des inondations. Une, deux, trois pluies et voilà Cotonou sous l’eau. Ce qui a amené, avec raison bien sûr, mon confrère Cypriano LAWSON à se demander: «comment ça se fait que la ville de Cotonou n’arrive pas à trouver une solution efficace au problème récurrent d’inondations?». Mais la vérité est imminente. Pour le père-maire et le fils-adjoint, la préoccupation majeure est de pérenniser le pouvoir « royal » et d’assurer la succession de la municipalité de père en fils. Et ceci, bien évidemment, au détriment de la population qui, fatiguée de se plaindre, a dû s’ériger en spectatrice. Il est impossible de circuler à Cotonou en saison pluvieuse. Sur chaque axe routier, des scènes insolites se présentent. Des véhicules et des motos se noient dans l’eau. Et tout ça, la mairie de Cotonou s’en moque éperdument. Après des pluies, voilà les situations à laquelle est confrontée la ville de Cotonou.

©Atman BOUBA
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Il faut souvent traverser une vaste étendue d’eau avec des fosses énormes. Et pourtant, en 2003, l’opération « Cotonou en Campagne Contre les Inondations (3CI) » a été enclenchée. À travers cette dernière, la mairie de Cotonou voulait donner aux populations un brin d’espoir et surtout «faire en sorte que les saisons de pluies à Cotonou ne soient plus un cauchemar pour les résidents.». Méprise qui sera très vite mise à nu puisque, depuis douze de règne, la psychose est de plus en plus infernale.

En dehors des défis d’inondation, la ville doit faire face à la dégradation des voies, des routes et des infrastructures. Il y a des pavés concassés laissant apparaître un grand fossé. Puisque la mairie de Cotonou ne s’en préoccupe point, les usagers sont contraints d’user de leur imagination, de leur esprit créatif, pour signaler le danger qui y plane.

©Atman BOUBA
©Atman BOUBA

En outre, pour couronner le tout, c’est la population qui vient elle-même jouer sa partition. Le marché Dantokpa est le lieu par excellence de l’insalubrité à Cotonou. Dans ce marché, l’insalubrité a atteint son paroxysme. Les abords des voies et les trottoirs servent de réceptacles aux déchets de tout genre, y-compris les canaux d’évacuation. Ces derniers étant bouchés, le niveau des eaux augmente et bonjour les inondations. Certes, la mairie a essayé de sensibiliser les populations à cet effet, mais à quoi sert une sensibilisation sans action? Interdire aux populations de considérer ces canaux comme des dépotoirs est une bonne initiative mais mettre des poubelles publiques à la disposition des populations serait mieux.

En somme, alors que Cotonou est plongée dans un chaos où règnent conjointement insalubrité, inondation et dégradations des infrastructures routières, les charognards se lancent déjà dans une lutte pour s’accaparer cette carcasse. Au moment où l’un cherche à perpétuer la tradition du «tô kou bô vissô» (héritage en langue Fon), l’autre cherche à le détrôner en instaurant la stratégie du halte au 3 fois CI (faisant allusion au 3CI) pour passer au CP (Cotonou Propre) : simple jeu de mots. Cotonou n’est ni la monarchie d’une dynastie, ni un royaume. Il est grand temps que les Béninois s’en rendent compte.


#wasexotweetup : la réussite de l’AB-Bénin.

Au Bénin, une association de blogueurs a organisée une discussion autour du thème de l’engagement citoyen en ligne. L’occasion d’une grande rencontres entre internautes de ce pays.

L’Association des Blogueurs du Bénin (AB-Bénin) est la communauté qui regroupe les blogueurs et les férus du web au Bénin. Créée le 21 mars 2015 à l’Assemblée Générale Constitutive, où près de 22 blogueurs ont adopté ses textes, l’AB-Bénin vient de s’illustrer à travers son premier tweet-up sous le hashtag #wasexotweetup avec pour thème «blog et engagement citoyen». L’occasion de recevoir et d’écouter deux invités : Sinatou SAKA – bien connue des Mondoblogueurs – et Mikaila ISSA.

Comme annoncé depuis les réseaux sociaux, le premier #wasexotweetup de l’AB-Bénin s’est tenu ce samedi 20 juin 2015 à 15 heures dans les locaux de Jokkolabs à Cotonou. Pour cette rencontre à laquelle 20 participants ont pris part (sacrée tautologie mais il le fallait), il était question de redéfinir d’une part la notion de blog et d’autres part, l’engagement citoyen.

Quitter les écrans et agir

Tour à tour, les participants ont pris la parole pour s’exprimer. Pour Sinath SAKA par exemple « il est temps de passer du virtuel au réel ». Pour la journaliste-blogueuse, c’est le moment de quitter nos écrans pour passer à l’action. Elle continuera également en avançant « le blog est un outil de développement. Il faut en profiter pour impacter ». Quant à Mikaila ISSA, « il faut aller au-delà des rencontres pour poser des actions concrètes. »

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Sinatou SAKA en pleine intervention

Cependant, la particularité de ce #wasexotweetup est d’avoir permis aux absents d’y participer via les réseaux sociaux. C’est le cas à titre exemplatif de Mylène FLICKA qui soutient la thèse selon laquelle l’engagement citoyen passe de la dénonciation à l’action, jusqu’à une interpellation. Aussi, le #wasexotweetup était-il en direct sur Youtube ce qui a permis à Patrice TOSSAVI, l’initiateur du Htag #wasexo d’y prendre part.

De cet échange, nombreuses sont les idées qui ont jaillies. Les premières retombées de ce #wasexotweetup sont pour la blogueuse Akossiwa Stella DOKPODJO, qui se bat pour la réinsertion scolaire des filles-mères. Elle ressort de ce #wasexotweetup avec les encouragements et une floraison de félicitations de l’assistance. Aussi a-t-elle obtenu un garant en guise de prof de maison des math-physiques pour une de ses filles-mères.

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L’heure de clôture étant épuisée, Jean-Paul LAWSON, en sa qualité de modérateur de la séance clôtura le premier #wasexotweetup de l’AB-Bénin. Sacrée réussite pour l’AB-Bénin qui par ailleurs a eu le soutien de l’Ablogui. Merci à tous, merci aux participants, aux invités et à très bientôt pour le prochain #wasexotweetup.

Photo de famille des participants au #wasexotweetup
Photo de famille des participants au #wasexotweetup


Bénin : ce dont on devait se préoccuper vraiment

Les 4, 5 et 6 mai 2015, la capitale économique du Bénin, Cotonou a été le foyer de violents affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.

Casus belli

En effet, durant les campagnes pour les législatives de 2015, des tensions sont montées. Le chef de l’Etat a lancé des invectives à l’encontre du député Candide AZANAÏ. Dans la foulée, ce dernier a réagi et de la plus terrible des manières. Emporté par réplique, il a oublié qu’il était question du président de la République du Bénin, le traitant alors de mythomane, de névrosé, bref, la liste est longue. Comme le dit un proverbe, « on ne répond à un imbécile que par le silence » et qui répond à fou, sera traité de fou également. Je vous laisse conclure donc.

Quant aux propos outrageux du chef de l’Etat, de l’ordre de « petit bandit », ils sont plus que surprenants. Cherchons plutôt à savoir par quel miracle les deux hommes étaient si bons amis au point où Candide Azanaï fut membre du gouvernement Yayi.

Après la proclamation des résultats des législatives du 26 avril 2015 au Bénin et par la Cour constitutionnelle, le 3 mai 2015, des échauffourées ont eu lieu entre manifestants et forces de l’ordre le lendemain. A l’origine de ce mouvement de colère une supposée tentative d’arrestation du député Candide Azanaï. En raison des propos outrageux émis à l’encontre du chef de l’Etat, une plainte a été déposée par Boni Yayi. Selon le procureur, une convocation devait être remise à Candide. S’agissait-il d’une remise de convocation ou d’une arrestation ? La procédure ne disait pas la même chose que les propos du procureur. Vu les forces déployées pour la « transmission de la convocation », les militants d’Azanaï, craignant l’arrestation de leur leader, sont descendus dans la rue pour s’y opposer. Et puisque force doit rester à la loi, il y a eu usage de la force par les forces de l’ordre. Jets de gaz lacrymogènes et de pierres ont fait leur loi dans la soirée du lundi 4 mai 2015. Les manifestants s’en sont pris aux biens publics mettant m^me le feu à un véhicule des sapeurs-pompiers et brûlant des pneus au carrefour. La crainte était à son paroxysme.

Après le retrait de la plainte par le président Yayi Boni, les militants d’Azanaï ont décidé d’organiser une marche de soutien pour leur leader. N’ayant reçu aucune autorisation, ils se feront également gazer par les forces de l’ordre.

Ouvrons l’œil

Chers compatriotes, ouvrons l’œil svp et rendons-nous à l’évidence. Tous les deux, ils ont perverti la politique dans notre très cher pays le Bénin et veulent encore compromettre la bonne marche de notre processus démocratique chèrement acquis par nos parents. Les violences n’arrangeront pas la situation. Quand ils auront mis le pays à feu et à sang que gagnerions-nous ? ll y a de vrais problèmes dont on devait nous préoccuper. Ce mois de mai, j’ai été surpris de voir le litre d’essence grimper de 400 à 1 000 FCfa voire même 1500 F Cfa ailleurs. Et ça, ça ne préoccupe personne ? Bien évidemment, ils ont tous des tickets valeurs de la Sonacop.

Qu’importe pour eux cette zizanie alors que l’éducation est en crise. Sur le campus, la FLASH est en crise depuis bientôt deux mois, et personne ne s’en préoccupe. Bien évidemment, ils s’en foutent. Le chômage nous guette, nous la jeunesse. Nombreux sont les jeunes frappés par ce mal à tel point que le chômage est devenu le secteur qui recrute le plus de diplômés. Le principal sujet qui intéresse Yayi et  Azanaï est leur règlement de compte. Plonger le pays dans une parfaite crise de violence nous ramènerait à plus de 20 années en arrière. Pour ma part, je me refuse à servir de sève nourricière à ces tensions et aucun politicien ne me ralliera à sa cause. Et si au lieu de nous mettre à marcher pour soutenir de vieux amis dans leur différend, on s’unissait afin de maintenir la paix dans ce pays. Que chacun manifeste à sa manière son intérêt pour la paix et la bonne marche du processus démocratique au Bénin. Le Bénin est mon pays, je suis fier de ce pays et prenons conscience compatriotes. Quand les éléphants se battent, ce sont les herbes qui en périssent. Même si l’herbe venait à accorder son soutien à un éléphant, il en périrait toujours. Je Suis 229 (#JS229), c’est ma manière de militer pour le retour au calme et appeler mes frères à prendre conscience.


Législatives 2015: ma petite expérience en tant que président de poste de vote

Depuis près d’un mois, les béninois savaient que le 26 avril 2015, ils devront par la voix des urnes désigner leurs représentants à l’hémicycle. Les polémiques de sur ces élections législatives ont battu leur plein sur les réseaux sociaux dans le seul but que ces dernières soient transparentes. Deux semaines ont été accordées aux candidats selon le code électoral, depuis le 10 avril 2015, afin de leur permettre de vanter leur programme politique. Ce 24 avril 2015 minuit, la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) a clôturé les campagnes. Sur la liste électorale, 20 partis et alliances de partis politiques devront s’affronter dans les urnes. Toujours est-il que la CENA a pris ses responsabilités pour organiser ces législatives même s’il y a eu des insuffisances.

J’ai été président de vote pour les législatives.

Vendredi 24 avril 2015, dernier jour pour les campagnes législatives, j’étais au cours. J’assiste un professeur d’Histoire-Géographie dans un collège. Alors que j’étais en plein cours, aux environs de 11h, dring dring dring….mon téléphone sonna. C’était un message de ma soeur me demandant de me rendre de toute urgence à l’arrondissement. Ne sachant pas ce dont il était question, j’ai ignoré le message au profit du cours. Je finis par céder à ses pressions tout en lui demandant ce dont il était question. J’ai décliné la proposition lorsque j’ai sû qu’il s’agissait des agents de vote pour les législatives. Mais pourquoi ne pas y aller? Pourquoi ne pas servir ma patrie? Ces questionnements ne cessèrent de tourbillonner dans ma tête. C’est alors que, par patriotisme, par amour pour ma patrie, je me suis levé et après avoir reçu l’autorisation de mon professeur-tuteur, je sautai sur le premier homme-en-jaune*. Une fois au centre, waoh sacrée affluence! Je couru me mettre dans la queue afin de m’inscrire. L’inscription donnait accès à la salle de formation. L’inscription était fonction du profil du candidat. Ainsi, compte tenu de son profil, le candidat se trouvait soit président de poste de vote soit assesseur. C’est alors que pour le profil BAC+3, je me suis retrouvé président de poste de vote. Après les inscriptions, la formation pouvait alors démarrer.

C’est parti pour la formation.

Assurée par la coordonnatrice d’arrondissement, la formation était plutôt théorique. Elle était centrée sur trois axe.
L’avant scrutin comprenait la réception et la préparation des matériels, l’installation de l’urne scellée et des isoloirs.
Le deuxième axe quant à lui, comprenait le déroulement du scrutin.
Enfin, le dépouillement, le remplissage des documents officiels et le retour des matériels composaient l’après scrutin.
La fin de la formation était sanctionnée par l’identification des postes et centres de poste. C’est ainsi que je me suis retrouvé président du poste de vote 1 du centre de vote CEG Littoral et du quartier Tokplégbé. Dans ma mission, je serai appuyé par deux assesseurs.
La journée du 25 avril 2015 a été couronnée par la remise des isoloirs aux équipes. Ayant été abandonné par mes deux assesseurs, j’ai dû me débrouiller pour les transporter à mon poste de vote et ce, dans mon propre compte. Le transport des équipements a été assuré par les agents eux-même. Transporter deux isoloirs à la fois, n’était pas une chose facile. Néanmoins, il fallait se rendre à 5h du matin au centre le jour du scrutin afin de s’équiper.

Législatives 2015: jour du scrutin

Déjà, connaissant l’atmosphère dans lequel se tiendront les législatives, je me faisais déjà une idée de la lourde responsabilité que je devais assumer en tant que président. Je savais que je devais faire face à une foule de personne, prendre des mesures pour garantir la transparence et le bon déroulement des scrutins dans mon poste de vote. Déjà au centre à 5h10mn, j’ai été sidéré de voir la queue qui s’était déjà formée. Ce qui prouve la volonté manifeste du béninois à ce que ces législatives se tiennent. Après la réception des matériels électoraux, il sonnait aux environs de 06h, mon assesseur et moi avions pris le chemin du centre de vote. Les matériels étaient l’urne scellée et les bulletins de vote. Le déplacement pour notre centre de vote était également à nos propres comptes. Une fois au centre de vote, grande fut notre surprise de voir que les salles de classe qui devaient servir de poste de vote étaient dépourvues d’éclairage. C’est pour ce défaut que le scrutin accusa un retard de dix neuf minutes à mon niveau. Ainsi, le scrutin qui éurne scellée et les bulletins de vote. Le déplacement pour notre centre de vote était également à nos propres comptes. Une fois au centre de vote, grande fut notre surprise de voir que les salles de classe qui devaient servir de poste de vote étaient dépourvues d’éclairage. C’est pour ce défaut que le scrutin qui était prévu pour démarrer à 7 heures, accusa un retard de 19h minutes à mon niveau. Prévu pour durer 9 heures, il devra être clôturé à 16 heures 19h minutes. Très tôt, j’ai pris mes responsabilités en laissant des consignes strictes à mes assesseurs. L’accès au poste de vote se fait sur présentation de la carte d’électeur pour les électeurs. Pour les observateurs, elle se faisait sur présentation d’un badge. Quant aux représentants des divers partis politiques, l’accès à mon bureau de vote leur a été autorisé sur présentation d’un ordre de mission suivie de l’une de leurs pièces d’identité. Ainsi, toute présence dans mon poste de vote était justifiée.
Dans le souci que tout se passe bien pour le mieux de tous, j’ai tenu à instaurer une atmosphère apaisée de parfaite quiétude et de complicité. Je les sollicitais à constater les irrégularités avec moi.
C’est ainsi que tous les représentants des divers partis politiques ont cohabité dans une ambiance de parfaite harmonie et de fraternité. Nous avons plaisanté ensemble, discuté et surtout, leur présence nous a été d’une grande aide. En effet, ils se chargeaient à l’entrée du poste, d’orienter les électeurs vers leur poste de vote respectif. Ils ont constaté avec nous les mesures antifraudes mises en place par la CENA.
En effet, elles sont nombreuses ces mesures. D’abord, chaque bulletin de vote était marqué, au verso, au numéro d’identification du poste de vote. Ensuite, chaque procès verbal devait être rigoureusement rempli et mis dans une enveloppe.
Trois plis devaient être formés et scellés à la cire frappée au sceau de la CENA. La clôture de mon poste de vote s’est effectivement tenu à 16h19 pour raison d’électricité. Commençait donc le moment du dépouillement. Tout s’est bien passé et sans incident majeur. Certes, il y a eu des tensions mais j’ai pu ramener tout le monde à l’ordre afin d’éviter le pire. À la fin, nous nous sommes tous félicités la réussite et le fait de revoir tous les représ

convoyage des urnes à moto
convoyage des urnes à moto

entants rire et échanger en se donnant des tapes amicales, malgré les résultats ne pouvait que me faire plaisir. Après le remplissage des procès-verbaux, les plis furent constitués et les urnes scellées. Bien qu’ayant clôturé le scrutin à 16h19, nous nous sommes fait surprendre par la nuit et nous avions du nous servir du flash de nos téléphones portables. Sur 440 inscrits, seuls 243 ont voté soit un taux de participation de 55,22%. Toutes les urnes furent convoyées au centre d’arrondissement à moto.

Arrivé au centre dans les environs de 20h30, ce n’est qu’à trois heures du matin de ce lundi que j’ai pu quitter le centre pour rentrer chez moi. Depuis 5h, c’est donc à 3h que j’ai pu rentrer chez moi. En somme, pour moi qui était à ma première fois, c’était une sacrée expérience d’avoir été président d’un événement d’envergure nationale.


Quand les campagnes mettent à nu le talent du béninois

Au Bénin, les campagnes pour les législatives ont déjà démarré. Certains candidats ont déjà procédé au lancement officiel de la leur. Dès lors, des meetings ne cessent de foisonner et des affiches vantant le sourire de ces candidats ne cessent de border les places publiques. Chez les particuliers, chacun affiche déjà son appartenance politique.

Aussi, assiste-t-on à une avalanche de slogans. Ces derniers sont de toutes sortes, «Votez…pour vivre en paix» comme si l’on vivait en guerre.

Cependant, là n’est pas le but de ce billet. C’est campagnes ont permis de déceler l’un des nombreux talents du béninois.

C’est hier alors que je revenais du campus que je suis tombé sur le garagiste en pleine activité. Je ne pouvais m’empêcher d’admirer cette ingéniosité. C’est industrieux. Après un bon moment passé à admirer le résultat de ce garagiste-artistique, je finis par me rapprocher de lui.

Après lui avoir proposé de prendre son art en image, il acquiesça sans hésiter. C’est du bel art. La disposition des affiches, l’alignement, l’ordre, c’était disposé avec toute une esthétique. C’est du pure talent. L’idée du propriétaire était claire. Il désire mener à sa manière sa campagne pour son parti. Je n’en dirai pas plus histoire de vous laisser admirer cet art.

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À Libreville, ils ont incendié mon ambassade

Apparues déjà dans l’Antiquité avec la Rome antique où l’empereur nouait des relations avec d’autres empereurs, les relations diplomatiques s’avèrent capitales pour tout Etat. Ceci étant, les Etats ont entretenu des relations entre elles en vu de protéger pour le mieux leurs intérêts.
Ainsi, en partant du plus grand Etat au plus petit, chacun possède sa diplomatie. Et pour protéger le mieux ses intérêts, chacun se fait représenter de façon permanente dans l’autre Etat d’où le bien fondé des ambassades. L’ambassadeur devient pour ainsi dire, le représentant de son Etat à l’extérieur. Il se porte garant des intérêts de son Etat ainsi que de la sécurité de ses compatriotes à l’extérieur. Cependant, il peut arriver que les relations diplomatiques entre Etats se dégradent.

Incident diplomatique

C’est le thème approprié pour désigner cet événement survenu le 12 avril 2015 au Gabon. En effet, suite au décès de l’icône de l’opposition gabonaise André Mba Mbame survenu le 12 avril 2015, des heurts ont éclatés dans la capitale Libreville. Ces heurts trouveraient leur fondement dans la rumeur selon laquelle l’icône aurait été empoisonnée par un féticheur béninois. Cela étant, les partisans du leader s’en sont pris à l’ambassade du Bénin à Libreville, sise derrière l’école normale. Ils s’en sont pris à mon ambassade.

L’ambassade a été incendiée.

«Catastrophe! Ils ont brûlé mon ambassade», ai-je crié à l’annonce de l’information par RFI. Heureusement, l’ambassadeur à Libreville est sain et sauf, il s’en est sorti indemne. Sacré ouf de soulagement. Néanmoins, pour Nassirou Bako-Arifari, chef de la diplomatie béninoise, Cotonou a toujours entretenu de bonnes relations avec Libreville et on ne peut pas s’en tenir à des rumeurs non fondées.
À la demande d’explication faite par Cotonou à Libreville, Libreville a annoncé dans un communiqué présenté par l’ORTB ce 13 avril 2015 à minuit, qu’elle tient au maintien de cette relation fraternelle et d’amitié qu’elle a entretenue avec Cotonou et condamne cet  »Acte Ignoble ». Aussi s’engage-t-elle à garantir l’intégrité physique des béninois au Gabon et la sécurité de leurs biens.


AB-Bénin : les blogueurs du Bénin créent leur association

L’idée de fédérer les blogueurs béninois (résidents et non résidents) a été émise par Maurice Thantan et mûrie par les blogueurs. Ces derniers ont décidé de créer une institution unique pour représenter les férus du web au Bénin. Cette nécessité s’est imposée aussi à travers les propos de Henri Ford : « Se réunir est un début; rester ensemble est un progrès; travailler ensemble est la réussite ».  La rencontre des blogueurs avec Mme Nadia Nata, chargée de la gouvernance politique à Osiwa en décembre 2014, a également contribué à inciter les jeunes à une pareille démarche. Le coup d’envoi a été la séance préparatoire du 7 février 2015 et le nom, Association des blogueurs du Bénin (AB-Bénin) a été prononcé pour la première fois.

Ainsi, les blogueurs venaient de jeter les bases de la création de l’AB-Bénin au restaurant Saveurs du Bénin. Lors de cette séance, un comité de rédaction des divers textes composé de quatre membres fut installé. Il avait pour mission la rédaction des divers textes (règlement intérieur et statuts) qui furent amendés et votés aux prochaines séances.

 Le 7 mars 2015, l’AB-Bénin est dotée d’un règlement intérieur et le 21 mars 2015, l’AB-Bénin est dotée d’un bureau.

 En effet, les membres du bureau du conseil d’administration de l’AB-Bénin ont été élus et présentés à l’assemblée générale ce 21 mars 2015. Désormais, le bureau du conseil d’administration de l’AB-Bénin est composé comme suit:

-Président : Maurice Thantan
-Secrétaire général : Atman Bouba
-Trésorière générale : Marthe Montcho
-Chargé logistique : Gabriel Sounouvou
-Chargé à l’organisation : Igor KOUCOI

Cette équipe devra travailler d’arrache-pied afin que les objectifs visés soient atteints.

En ce qui concerne les membres fondateurs, il importe de signaler que 29 blogueurs ont participé à la création de l’AB-Bénin et sont donc, d’office considérés comme membres fondateurs.

Cette une grande joie cette réussite, ce que le président Maurice Thantan exprimait d’ailleurs dans son allocution « c’est une joie d’être arrivé à bout de ce rêve » tout en ayant une pensée à l’égard de Sinath Saka.

Le super selfie de famille lors de l'AG constitutive de l'Association de Blogueurs du Bénin. Dommage tout le monde ne pouvait pas y figurer à la fois
Le super selfie de famille lors de l’AG constitutive de l’Association de Blogueurs du Bénin. Dommage tout le monde ne pouvait pas y figurer à la fois


Message d’au revoir d’un fils à son père

Papa, nous avons été si proches que nous sommes devenus complices. Nous ne nous sommes jamais éloignés l’un de l’autre sans que l’un ne soit affecté. Je te remercie pour ton soutien à chaque difficulté et suis fier de porter ton nom et de pouvoir t’appeler papa. Tu m’as toujours guidé dans mes choix et parfois je te laissais le faire, car je sais que tu ne voulais que mon bonheur. Mais un jour viendra où nous serons tous les deux contraints de respecter le choix de l’autre. Je suis un homme à présent et tu sais très bien que ce jour devait arriver. Je me rappelle ces débuts où lorsque je te faisais part de ces projets de voyage, après de longues discussions tu acceptais pour ensuite refuser. Ce serait hypocrite de dire que ça ne me mettait pas en colère, mais je finissais par comprendre les raisons de tes « oui et non ». Un papa voudra toujours protéger son enfant. Chaque fois que je t’ai laissé choisir, je n’ai jamais eu à le regretter. Si je suis ma formation actuelle, c’est bien grâce à toi.

Aujourd’hui, il nous faut choisir. Je dois apprendre à voler de mes propres ailes, faire mes propres choix et les assumer. Il me faut préparer mon départ. Mais tu étais heureux à l’idée que ton fils aille à l’étranger pour ses études. Pourtant, le soir tu es quasiment resté coi dans ton fauteuil préféré me regardant et m’observant faire mes valises. Papa, il m’a juste suffi de lever les yeux pour voir l’expression de ton regard dissout dans le néant. L’expression corporelle dit-on, exprime ce que l’on ressent du fond de son coeur. Tes yeux à travers tes verres étaient tournés vers un point invisible. Papa, je vois que dans ton regard, tu te demandes encore si tu me laisses faire le bon choix. C’est normal, c’est la question que se pose tout parent lors des séparations. Tu te demandes sûrement si tu fais bien de me laisser prendre ce vol et disparaître sans savoir quand je serai de retour.

Papa, tu m’as toujours éclairé, guidé et assisté alors laisse-moi réaliser ce rêve qui m’est si cher. Je sais que c’est dur de devoir nous séparer. Il faut que j’apprenne à assumer mes propres choix et que je me réalise. Je dois partir. De nouveau je vois tes yeux, tes yeux lourds et remplis d’un grand scepticisme.Fallait-il se réjouir ou me demander de rester. Je m’en vais. Je te dis juste au revoir même si je ne sais pas quand on se reverra. J’observe ton visage, tes yeux, une dernière fois, et je sens que tu te poses une question celle de savoir si tu seras encore là à mon retour. Et bien peu importe ce qui arrivera, je te promets et m’engage à me battre pour que tu sois fier de moi. Je ferai tout mon possible, je donnerai toujours le meilleur de moi pour que tu sois fier de m’appeler  »mon fils ».

Papa, sache que tu as toujours été un bon père pour moi. Chose que je ne suis pas près d’oublier. Fais-moi confiance. J’ai un rêve que je compte réaliser et ce voyage n’est qu’un premier pas. Mais de quoi as-tu peur papa? Je ne suis plus un gamin? Et voilà qu’arrive le moment où je dois embarquer. On me l’avait dit, mais je n’y avais pas cru. Les derniers moments sont pleins d’émotion. Je m’en rends compte en franchissant le seul de l’aéroport en larmes à l’idée de te quitter. Je sens déjà ton manque, je sens déjà le vide qui se crée autour de moi. Mais il faut avancer.

Le temps s’en ira, tout s’en ira mais jamais l’amour que j’ai pour toi. Je t’enverrai des cartes postales, des mails, des photos. Ces dernières images de toi me permettent de découvrir combien je compte à tes yeux, mais je ne suis plus un petit garçon. Si je chute, ce n’est pas grave, l’essentiel est de savoir me relever.

 


Université d’Abomey-Calavi: Réception de nouveaux bus neufs

Chose promise, chose dûe. Comme promis par le chef de l’Etat Boni YAYI, les 20 bus estudiantins ont été remis aux recteurs des universités dont 11 à la directrice du COUS de l’université d’Abomey-Calavi ce 26-02-15. Parmi ces 11 bus, huit sont de 90 places et 3 de 70 places réservés sorties pédagogiques. Cette promesse Présidentielle vient mettre fin au calvaire infernal que connaissent les étudiants de l’université d’Abomey-Calavi avec les transports estudiantins. Panne de bus, insuffisance de bus, le problème est désormais résolu et est donc révolu. La joie était à son paroxysme du côté des étudiants. Flambants neufs ils étaient longtemps attendus encore que ces derniers jours, les problèmes de panne avaient entraîné le retrait de quelques bus de la circulation. Venus depuis près de deux semaines déjà, les bus étaient stationnés au palais des congrès de Cotonou et peints aux couleurs du COUS-Abomey-Calavi. La cérémonie de remise fut faite au palais des congrès.

Venus en masse, les étudiants de l’université d’Abomey-Calavi n’ont pas voulu se faire compter l’évènement. Ils sont donc repartis avec ces  »nouveaux bus neufs » (termes exigés par le ministre d’Etat ABIOLA François selon la directrice COUS-AC) pour l’UAC.

Désormais, les étudiants de l’université d’Abomey-Calavi ne se verront plus entassés dans les bus telles des sardines.

Longtemps perçu comme une utopie, la promesse vient d’être tenue. La promesse par le chef de l’Etat de 20 autres nouveaux bus neufs fut longuement  »ovulationnée ».

Cependant, espérons juste que l’usage soit à bon escient.


St Valentin: Vers une dénaturalisation?

Le jour de la Saint-Valentin, le 14 février, est considéré dans de nombreux pays comme la fête des amoureux. Les couples en profitent pour échanger des mots doux et des cadeaux comme preuves d’amour ainsi que des roses rouges qui sont l’emblème de la passion.

Historique de la St Valentin

À l’origine une coutume païenne, cette fête a été assimilée par l’ Église catholique romaine par la désignation de saint Valentin comme saint patron des amoureux. Le jour de la Saint- Valentin n’aurait pas été associé avec l’amour romantique avant le haut Moyen Âge. La fête est maintenant associée plus étroitement à l’échange mutuel de « billets doux » ou de valentins illustrés de symboles tels qu’un cœur ou un Cupidon ailé.

À l’envoi de billets au XIXe siècle a succédé l’échange de cartes de vœux. Cependant, en Amérique du Nord, les échanges de cartes ne se font pas selon la conception européenne où la carte de Saint- Valentin est envoyée à une personne « unique ». Il n’est pas rare qu’une personne y envoie une dizaine de cartes, et même que des élèves d’école primaire en envoient à leur maîtresse d’école.

En France, le dessinateur Raymond Peynet est l’auteur d’illustrations emblématiques des couples d’amoureux dont l’une a été reprise sur un timbre « Saint- Valentin de Peynet » par la Poste.

La première mention du jour de la Saint-Valentin avec une connotation amoureuse remonte au XIVe siècle en Angleterre, où l’on croyait que le 14 février était le jour où les oiseaux s’appariaient (lire entre autres « La Dame à la licorne »). Cette croyance est mentionnée dans les écrits de Geoffrey Chaucer au XIVe siècle. Il était courant durant cette période que les amoureux échangent des billets et s’appellent chacun leur Valentin. Un de ces billets du XIVe siècle se trouverait à la British Library. Il est probable que nombre de légendes sur la Saint-Valentin ont été inventées pendant cette période.

 

Pas Lumia, pas toucher

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crédit photo:https://img1.lesnumeriques.com/test/83/8322/nokia-lumia-1020-hand-front.jpg Un modèle de la gamme Lumia de Nokia

Déjà, des stands pointent leur nez et des publicités affluent sur les différentes chaînes télévisées et radiodiffusées. Et à chaque agence commerciale son slogan. Pas Lumia, pas toucher, c’est le slogan qui a inspiré ce billet.
À la vue de la publicité sur la chaîne nationale, je ne pouvais m’empêcher d’esquisser un léger sourire. Depuis des années, la St Valentin a progressivement pris une autre tournure. Elle n’incarne plus la fête des amoureux mais plutôt l’arnaque par les amoureux. Ainsi, elles attendent le 14-02 pour exiger leur cadeau. Pagne, téléphone, Lumia, et surtout pas de mots doux. De par le slogan «Pas Lumia, pas toucher», Allô Mobile, distributeur agréé Nokia au Bénin vient de compliquer la situation ambiguë des amoureux. Ainsi, les poèmes et les mots doux seront balayés d’un revers de main tandis que les présents seront ramenés de la paume des mains. Pauvres amoureux, ils devront faire face à cette psychose car son retour à la normale n’est pas pour bientôt.